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Picasso Cro-Mania !

EN VILLE - IN TOWN

A la faveur de l‘anniversaire des 50 ans de la disparition de Picasso, Paris et le monde s’embrase d’une Picasso’s Fever, et célèbre l‘artiste à travers de nombreux documentaires et expositions.

Nous connaissons la période bleue, rose, cubiste, surréaliste, la « gréco-minotaurienne », l’ingresque, la classique, et même la « bad painting » à la fin de sa vie. C’est faire l’impasse sur une moins connue mais essentielle : la période Préhistorique, à laquelle le Musée de l’Homme à Paris rend hommage en une quarantaine d’œuvres. Pendant l’entre-deux guerres et jusqu’à 1946. L’ogre de l’art moderne du XXème siècle , celui qui a tout avalé et tout digéré, pratique dans sa caverne, en l’occurrence sa propriété de Boisgeloup. Il gratte, taille, griffe et sculpte comme au temps du paléolithique supérieur. Il laisse ses empreintes, grave des cailloux, interprète la ronde-bosse qui devient gros rouleau ou boudin.

Le visage de Marie Thérèse au profil grec pur et tout son corps, s’arrondissent prenant des airs de Vénus, celle de Lespugue bien évidemment dont Picasso conservait deux moulages. Datant du Gravettien (Paléolithique supérieur), environ 27000 ans avant nos jours, la petite Vénus découverte en 1922, surnommée la Joconde de la préhistoire, fascine par ses lectures multiples. Selon l’angle d’observation, elle peut offrir un profil longiligne d’où émerge un large fessier, ou n’être que rondeurs, les demi-sphères composant ses fesses et ses seins s’emboîtent autour d’un ventre rebondi et de cuisses généreuses. Surtout, elle semble posséder deux visages : si on la retourne, les stries du pagne deviennent des cheveux et les pieds se transforment en une tête sans détail. Picasso nous en offre une interprétation ultime dans un « ready-made » intitulé « la Vénus du Gaz » datant de 1945

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